dimanche 23 août 2009

Brève du Srok Khmer : Le monument aux morts.

Papa : Et donc, ici, y’a plein de gens qui viennent faire du sport, courir, se promener, tout ca, et puis là bas y’avait une maison de ministre mais ils ont tout rasé et…
Moi : C’est quoi ca ?
Papa : Quoi ?
Moi : Ben ca, là, à coté de la vieille dame la, c’est quoi ?
Papa : Tu vois pas ?
Moi : Non.
Papa : Ben c’est une balance.
Moi : Pour se peser ?
Papa : Ouais.
Moi : …
Papa : Ben quoi, c’est pratique pour faire du sport non ?
Moi : Ah bah ouais.

Les petites histoires de papa.

Papa : Aujourd’hui on va a Wat Phnom.
Moi : Heu… Ouais. Phnom comme dans Phnom Penh ?
Papa : Ouais. Phnom, ca veut dire montage, Wat, ca veut dire pagode.
Moi : …
Papa : La pagode de la montagne.
Moi : Merci papa.
Papa : En fait, Penh c’est le nom de la femme qui a construit Phnom Penh. Et la ou on va, c’est la petite montagne ou a été érigée une pagode ou les dieux sont sensés veiller sur la ville.
Moi : Et ben heu… Ca marche bien.
Papa : Je sais pas je suis athée.

vendredi 21 août 2009

Les envahisseurs.

Tout dabord, comme vous l’aurez remarqué je suis au Cambodge pour la toute premiere fois de ma vie, sur un pc tout pourrave avec un clavier en qwerty qui pue du cul, et en option un petit cambodgien qui me tourne autour en criant “hello, hello!”, alors excusez les fautes d’accent, sur un clavier qwerty y’en a pas, et les breves peut etre trop breves, m’enfin les enfants que voulez vous c’est la vie.

Donc avant de partir au pays du sourire, du riz et des yeux bridés, je suis allée en Bretagne pour affaire de la plus haute importance. Apres que l’on m’ait fait les recommandations d’usage du genre de prendre un gros manteau et des bottes en plein mois d’aout parce que la bas il fait froid et qu’il pleut tout le temps, je me suis finalement retrouvée dans un snack bar de Bretagne, trempée oui, mais de sueur constatant qu’il faisait 25 degrés, grand soleil et pas un pet de vent.

Et la, surprise, enfer et damnation, argent et corruption, sandwich au paté et aux cornichons: une carte postale avec Angkor Wat dessus collée a coté du bar. Mais serait-ce possible que… M’enfin sommes nous dans une autre dimension une fois arrivés en Bretagne? Dites moi pas que c’est pas vrai! Mais pourtant, la barmaid elle a pas les yeux bridés j’comprends pas la!

J’ai pensé : “Hep toi la vioque, si tu fais du tourisme sexuel avec les petits jaunes, j’te pete les dents avec ma canette de coca!”

Mais j’ai dit:
“C’est vous qui etes allée a Angkor pour en avoir une carte postale?”

Et la resurprise, méprise et traitrise et plein d’autres trucs en “ise”, elle me sort l’air de rien: “Oui, mon mari est cambodgien”

Roh la vache de sa mere en slip de guerre. J’arrive a trouver, au fond de la Bretagne profonde, dans un village paumé du bord de mer salée \, avec maxi, quoi, 3000 habitants, une motherfucking épouse de khmer. Et la, elle me raconte son histoire. Monsieur Niakoué comme on l’appellera pour preserver son anonymat et aussi parce que je connais pas son nom, a fui comme un peu tous les Khmers de Khmérie et de Navarre ce beau pays, ou il fait pas chaud du tout, a cause des Khmers rouges. Pensant qu’il n’avait plus de famille la bas, il ne revient pas pendant trente ans et refait completement sa vie en France avec femme, enfants et tout le toutim. Mais voila, il avait pas prévu que la vioque allait vouloir qu’il revienne sur les pas de son enfance. Elle embarque filles et mari au Cambodge et pour la premiere fois depuis trente fois, monsieur Niakoué retrouve son pays natal. Ils font alors connaissance de chauffeurs de tuk tuk avec qui ils sympathisent et font passer des annonces radio et télé dans tout le pays. Grace a ca il retrouve sa niece. Et sa niece, elle, retrouve la soeur de monsieur Niakoué. Ouais, sa soeur j’vous dis. LE truc de ouf.

Alors va falloir me dire: soir j’ai hérité du don ultime du trouvage de cambodgien niveau 95 avec option histoire incroyable, soit les cambodgiens font partie d’une race extraterrestre venue pour envahir la terre et conquerir l’univers. Nan, sérieux, j’vois pas d’autre explication.

Breve du Srok Khmer.

Nous passons en tuk tuk devant des étals de durion. Les effluves du fruit embaument nos narines.

Papa: dommage que tu naimes pas le durion, sinon on en aurait achete et mange.
Moi: Ben je tempeche pas d en manger.
Papa: Ben, tes comme ma copine francaise venue au cambodge il y a trois ans avec moi, tu trouves que ca pue les poubelles non?
Moi: ben je dirais pas ca mais bon tu peux pas dire que ce truc sent pas a trois kilometers a la ronde papa.
Papa: moui. Alors tu penses que ca sent mauvais.
Moi: Ben… Jme parfumerais pas avec quoi.
Papa: Moi non plus mais je pense pas que ca sent mauvais.
Moi: Disons que les cambodgiens pensent que le jasmin sent trop fort, et que moi je pense que le durion sent trop fort.

YES. Jai eu le dernier mot hinhin