Papa : Tu sais, ma fille, je ne suis pas venu tout seul du Cambodge, il y avait des amis aussi avec moi. Et on vivait à trois dans une chambre de bonne à Paris, près de la fac.
Moi : Aaah.
Papa : Et comme mes amis ne savaient pas encore parler ni lire le français, parfois c’était dur de faire certaines choses simples comme les courses par exemple.
Moi : Les cambodgiens pensent vraiment à bouffer tout le temps.
Papa : C’est toi qui dis ça ? Quand t’es à la maison, la seule chaîne que tu regardes c’est cuisine tv !
Moi : Même pas vrai, je regarde Patitrenaud sur France 5.
Papa : Et donc, un jour mes amis sont allés faire les courses, et comme ils n’avaient pas beaucoup d’argent ils sont allé acheter des boîtes de conserve.
Moi : Jusque là tout va bien.
Papa : Ils ont pris une baguette en rentrant pour manger le pâté qu’ils avaient acheté et ne m’ont pas attendu pour l’apéro. Je les ai tous rejoint autour de la table du salon pour dîner. Et j’ai vérifié ce qu’ils avaient acheté. Ils m’ont dit qu’ils avaient trouvé du chien au supermarché.
Moi : Du chien ?
Papa : Du chien. Ca sentait fort, y’avait un chien sur la boîte. Ils ont acheté de la pâtée pour chien. Et non du pâté de chien.
Moi : C’est pas la même culture, hein.